

On se lève le matin avec l’objectif de se rendre faire une randonnée qui nous a été recommandée. Après le déjeuner, nous prenons la route 93 jusqu’à la croisée de chemin qui nous fera emprunter sur quelques kilomètres un chemin forestier à double voie puis un autre à simple voie jusqu’au début du sentier. Notre aventure ce jour-là a débuté dès que nous avons quitté la route. Il faut savoir que sur un chemin forestier, les camions bien chargés de gros billots roulent très rapidement, il n’y a pas de temps à perdre. Normalement, pour rouler sur un tel chemin, il faudrait avoir en sa possession une radio VHF afin de lancer des appels aux camionneurs pouvant venir en sens inverse et ceci à tous 2…4…6… km pour les prévenir de notre présence sur leur trajet. Bien entendu, nous n’avions pas de radio VHF, mais par chance, nous sommes samedi et les camionneurs sont en congé ;-)!
Alors donc, on peut prendre la route sans craindre de voir arriver un gros camion à toute vitesse. Oui, mais, ces chemins forestiers ne sont pas aussi beaux qu’une route. Ce chemin qui grimpait en serpentin avec des virages en épingle remplie de crevasses, de gros cailloux et de traverses appelées les “Waterbars” qui ont pour but de préserver la qualité du chemin en déviant le ruissellement le l’eau lorsqu’il pleut. Oui, mais, ces “Waterbars” ont jusqu’à 1.5 pied de profondeur. À un certain point, il nous a fallu descendre du véhicule afin d’aller placer de grosses roches dans la tranchée pour qu’on puisse passer sans tout arracher. Rassurez-vous, Vanouk a très bien passé son test de 4 roues motrices. Finalement, ce fut on plaisir ajouté à notre début de journée surtout qu’en plus, nous avons eu la chance de voir une maman ours noir et ses trois petits oursons traverser le chemin juste devant nous!
Une fois rendus au bout du chemin, nous partons gravir cette montagne dont on nous a vanté les beautés. Il faut être bien préparé et être munie de vaporisateur de poivre à ours, car ne l’oublions pas, nous sommes dans un territoire dominé par les grizzlis et les ours noirs. Le secret pour éviter de faire une rencontre avec un ours c’est de faire du bruit afin de ne pas le surprendre en train de se nourrir dans les buissons. Nous marchons en parlant fort et lançons régulièrement des OHEY! OHEY!
Une montée à pic et soutenue jusqu’au sommet nous attend. Alors, allons-y. Comme tout début de randonnée et tant que les jambes ne sont pas réveillées, nous débutons avec une certaine difficulté. C’est vraiment à pic, ouf ouf! Aucun répit, ce fut ainsi jusqu’au sommet! Le dernier kilomètre nous a heureusement fait oublier nos petites souffrances. Un sommet spectaculaire avec des vues à couper le souffle. Soudainement, nous nous sentions remplis d’endorphines, de sérotonine et de bonheur. Nous ressentions une telle fierté d’avoir atteint ce sommet. Nous l’avons dégusté jusqu’à la dernière goutte et jusqu’à reprendre le sentier pour la descente. Une descente qui fut toute aussi difficile pour nos jambes déjà fatiguées.
Rendus en bas, Vanouk nous y attendait avec de succulents et rafraîchissants pop-siccle. Un petit remontant avant de reprendre le fameux chemin forestier.
Ce que nous avons retenu de cette randonnée, c’est qu’il est aussi très important de se nourrir adéquatement la veille et le matin d’une randonnée. Habituellement, nous mangeons un bon spaghetti à pâte à blé entier la veille et un déjeuner très soutenant le matin. Nous avions dérogé à cette règle et nous l’avons ressentie.