Au départ de cette randonnée dans le parc national Yoho, nous devions monter jusqu’à un premier belvédère qui se trouve à peu près à la moitié du parcours jusqu’au sommet. Puis nous devions redescendre afin de nous rendre à un lac nommé le lac Sherbrooke. Une belle et assez longue randonnée qui nous promettait une variété dans les paysages.
Nous entamons donc cette randonnée vers le belvédère que nous atteindrons assez rapidement et sans trop de difficultés. Nous y prenons une pause et discutons avec les gens présents. D’abord avec un couple de Seattle qui nous interroge sur notre parcours et notre histoire et qui en sont un peu impressionné. Puis sans le savoir, nous étions assis tout près d’un couple de Québécois, Basile et Josée, en provenance de Sherbrooke et qui ont le même itinéraire planifié de terminer la randonnée au lac Sherbrooke.
Du belvédère, il était aussi possible d’apercevoir ce que nous croyions être le sommet et qui ne semblait pas très loin. Hum la tentation est forte! Puis Josée dit à son conjoint, “nous y sommes presque, pourquoi ne pas se rendre au sommet?”. Il n’en fallait pas moins pour nous motiver à nous y rendre nous aussi. À partir de là, la montée n’était plus aussi facile. Il s’agissait d’une ascension à pic et soutenue parmi les rochers et des sentiers composés de gravier qui nous roulait sous les bottes. Mais nous étions lancés et rien ne pouvait maintenant nous arrêter, d’autant plus que Basile et Josée, deux personnes proches de nos âges, étaient devant et continuaient vers le sommet. Ouf! Quelle montée, mais comment sera la descente?
Nous rejoignons nos deux nouveaux amis qui prenaient une pause lunch un peu avant le sommet et les dépassons. Nous prendrons notre lunch au sommet, car nous avons trop hâte d’y être. Tout à coup, quel spectacle formidable? Des montagnes à perte de vue et nous qui nous sentions comme si nous les observions à bord d’un avion tellement les vues étaient plongeantes et magnifiques. Mais non, nous étions bien au sommet de l’une de ces montagnes dont nous avions eu l’audace de gravir. Quelle fierté et quelle satisfaction nous ressentions!
En plus de nos deux pommes avec fromage, nous avons bouffé une tonne de dopamine, de sérotonique et d’endorphine. Nous nous sentions si heureux!
Et finalement, la descente fut dure pour les jambes, mais très faisable!
