

En route vers l’ouest
Nous partons du parc Sleeping Giant et le prochain arrêt en Ontario se fera à Thunder Bay. À l’entrée de la ville se trouve le centre d’informations touristiques et au même endroit « The Terry Fox Monument », car c’est à cet endroit que, le 31 août 1980, se terminera son « marathon de l’espoir », entrepris le 12 avril 1980 à partir de St-John’ Terre-Neuve et afin d’amasser des fonds pour la recherche sur le cancer. Il n’avait plus les capacités physiques à poursuivre. C’est aussi à cet endroit qui se situe sur un promontoire qu’il est possible d’avoir une vue globale de Thunder Bay.
Puis ce sera la ville de Kenora qui recevra notre visite. Elle se situe en bordure de l’immense « Lake of the Woods ». Il y a plusieurs endroits où les gens peuvent faire la mise à l’eau de leur embarcation et on a même vu un quai où des hydravions attendaient les pêcheurs…plus fortunés! Mais ce qui nous a attirés en bordure de marina, c’est la rue bordée de restos. On choisira un resto grec aux délicieux calamars et gyros. Un arrêt dans une jolie petite ville touristique à la frontière du Manitoba.
Nous voilà rendus à faire notre entrée dans les provinces des prairies. Nous traverserons le Manitoba en prenant la voie de contournement de Winnipeg. Nous voyons nos premières vastes prairies. Le même jour, la Saskatchewan nous ouvre les bras. Nous irons dormir une nuit au bord du lac Kenosee au Moose Mountain Provincial Park. Même si nous n’étions que de passage, on a quand même pris le temps d’aller voir la plage où pas un gros orteil ne trempait vu le froid. Un peu plus loin, le « Chalet », construit en 1931, suscite notre intérêt. Une bâtisse de grosses pierres grises entourée de jardins fleuris; la visite fut courte, car trop tôt en saison pour les fleurs et pour visiter cette vieille maison ancestrale.
Régina, capitale de la Saskatchewan, sera notre prochain arrêt . Notre Vanouk qui nous balade et nous loge avec tant d’amour a besoin de son entretien. Alors un rendez-vous chez Ford s’impose au lendemain de notre arrivée dans cette ville. Nous profiterons à quelques occasions d’un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord, le Wascana Center, 772 hectares qui hébergent un grand lac, des musées, jardins, restaurants, marinas, statues et la Saskatchewan Legislative Building qui offre des visites gratuites et en français de plusieurs secteurs de la bâtisse dont la chambre législative , lieu où siège le gouvernement et son opposition. Nous ne verrons pas de débat, car ils sont déjà en grandes vacances, mais la visite fut très intéressante! Notre séjour à Régina s’est prolongé d’une journée, car de forts vents d’ouest nous auraient vraiment brassé la cage sur la route (des personnes rencontrées par après nous le confirmeront). Nous ferons donc la chasse aux images dans ce grand parc où les outardes et leurs petites familles étaient rois et où des oiseaux d’espèces différentes nous appelaient de leurs chants mélodieux tout en jouant à la cachette dans les arbres déjà très feuillus.
Nous profiterons de cet arrêt un peu forcé pour faire des recherches sur les étapes suivantes du voyage et le Dinosaur Provincial Park dont on s’est fait parler, sera notre prochaine destination. On se rend compte qu’il va falloir commencer à faire des réservations à l’avance. Finis pour le moment le voyage « à la va comme je te pousse »!
P.S. On a aimé voir ce que les prairies nous offraient comme paysages. Le chemin de fer nous a accompagnés tout au long de cette grande traversée et pour cause : régulièrement, nous voyons apparaître d’énormes regroupements de silos où le train s’arrête afin de remplir sa longue chaîne de wagons. Les fermes et leurs vastes terres cultivées qui ne laissent voir pour l’instant que le dessin des sillons accrochaient notre regard. Les ranchs et leurs champs où broutent les vaches et le bœuf de l’ouest catégorie AAA , se succédaient par moment puis un chevreuil , un deuxième, un troisième dans ces lieux à découvert . Des oiseaux aussi nous distrayaient en traversant la route avec ajustement de leur vol au dernier instant pour nous éviter. Il y a eu un moment de « vois-tu ce que je vois » dans la forme des nuages. Et bien sûr nos arrêts dans les villages pour trouver de l’essence, une crème glacée, une ‘bakery’ pour un bon pain multigrains, ou juste un besoin de se dégourdir les jambes, devenaient parfois une belle découverte. C’est peut-être nos yeux de novices sur les prairies qui défont leurs réputations, mais selon nous, cette traversée valait la peine de se retrouver sur notre parcours.