

D’abord, il faut se rendre à Bella Coola!
Pour se rendre à Bella Coola de par la terre, il faut emprunter une longue côte appelée par certains ‘La côte de la mort’, mais dont le vrai nom est ‘Heckman Pass’!
De par les récits et par la rencontre d’un homme sur notre route qui nous a juré de ne plus jamais y mettre les roues, nous nous sommes vraiment mis à redouter cette fameuse côte en gravier, à une seule voie par endroits, avec des virages en épingle serrés et sur le bord des falaises. C’est un trajet d’une longueur environnant les 30 km est principalement composé de deux pentes coriaces. L’une de 7 km sur une pente de 10% et l’autre de 10 km avec une pente de 11% tout en comportant des sections pouvant même aller à 15%. Du jamais vu pour moi et Vanouk! Est-ce que Vanouk va bien se comporter avec ses pneus pas vraiment neufs? On verra bien!
De mon côté et face à cette côte, je deviens hésitant. Je demande donc l’opinion de Sylvie qui me répond tout simplement, on est ici, qu’est-ce qu’on attend? Alors, allons-y!!
Heureusement, j’avais appris lors de notre passage en Nouvel-Écosse et à Terre-Neuve, à très bien utiliser le frein moteur de notre véhicule. Cela contribue grandement à épargné nos freins!
Est-ce que ça vous dit de faire un bout de la descente avec nous? Voyez la vidéo ci-dessous (qui a été un peu accélérée).
Alors donc…
Bella Coola avec son nom si invitant s’avère être un tout petit village autochtone charmant, pittoresque, mais bien petit. Son port d’où nous prendrons bientôt un traversier vers l’île de Vancouver est tout aussi charmant et aussi très petit. On a de la difficulté à imaginer qu’un gros traversier puisse venir y accoster. Bella Coola est situé à l’extrémité d’un bras de mer, le ‘North Bentinck Arm’ et est entouré de superbes montagnes. C’est un endroit magnifique et nous ne regrettons pas d’y être arrêtés.
Pour ce séjour, nous avons campé dans l’un des plus beaux terrains de camping que nous avons eu la chance de découvrir jusqu’ici. Le Rip Rap Campground, tout près de Bella Coola fut notre hôte pour 3 dodos. Nous avons pu nous imprégner de cette belle nature toute autour!
La menace des feux de forêt…
Nous sommes arrivés à Bella Coola une semaine avant ce qui avait été prévu. Nous étions censés nous arrêter à quelques endroits, dont le Parc provincial Tweedsmuir South et quelques autres où il aurait été possible d’y taquiner le poisson.
Ces endroits tout au long de notre route étaient cependant si secs et il faisait une telle chaleur, des 35 à 40 degrés en prévision s’ajoutaient à nos craintes de plus en plus ressenties de se faire prendre au piège par un feu de forêt. La région semblait être une vraie poudrière! Alors que pour l’île de Vancouver, les prévisions de belles journées ensoleillées et des températures de 20 à 25 degrés nous invitaient grandement à modifier nos plans afin d’y être le plus tôt possible.
Nous devions donc prendre le traversier pour l’île le 25 juillet, mais nous l’avons devancé au 19 juillet. Nous avons eu raison de prendre cette décision, car les conditions ressemblaient vraiment à celles qui prévalaient lorsque nous étions à Jasper. Et c’est après notre arrivée sur l’île que nous avons reçu les nouvelles des feux entourant Jasper et la promenade des Glaciers.
Nous nous sommes tellement sentis désolés pour les habitants de cette si belle région qui ont tout perdu et pour les nombreux touristes qui ont dû fuir en toute hâte en laissant tout derrière eux. Quel triste désastre!
Notre traversée
Pour nous rendre sur l’île de Vancouver, nous avons pris un traversier à partir de Bella Coola qui se trouve approximativement à mie chemin entre l’île et Prince Rupert. Une traversée de 10h00, mais qui nous a parue plus courte tant il y avait de beaux paysages à regarder tout au long du trajet. Aussi, ce qui n’a pas manqué d’attirer notre attention, c’était la grande quantité de saumons qui sautaient hors de l’eau tout au long du trajet.